Votre milieu de vie peut-il avoir une incidence sur votre santé? Oui.

Le 15 janvier 2020 | Auteur : Personnel du Collège royal
Lecture de 3 min

« Nous avons tendance à culpabiliser beaucoup et à penser ” si j’avais un peu plus de volonté “! Saviez-vous cependant que dans les années 1950, une boisson gazeuse régulière pour adulte était beaucoup plus petite que celle servie aujourd’hui à un enfant? Le rappeler aux gens les soulage, car ils réalisent que d’autres facteurs entrent en jeu, mis à part la volonté. »

Karen Lee, MD, MHSc, FRCPC, professeure agrégée de santé publique et médecine préventive au Département de médecine de l’Université de l’Alberta, est l’auteure de Fit Cities: My quest to improve the world’s health and wellness — including yours. Publié ce mois-ci, son livre décrit notamment ses expériences de travail aux U.S. Centers for Disease Control and Prevention et à la Ville de New York, où elle est parvenue à améliorer la santé des gens en apportant des changements à l’environnement et aux politiques.

La Dre Karen Lee

La Dre Karen Lee (soumise par la Dre Lee)

« Les données actuelles — et elles sont de plus en plus nombreuses — indiquent que notre environnement physique contribue ou peut nuire à nos motivations et à nos tentatives individuelles d’adopter un mode de vie plus sain, qu’il s’agisse d’une activité physique, d’une meilleure alimentation, ou même de notre aptitude à établir des liens sociaux. »

Faciliter les choix santé

L’un des plus grands obstacles à la santé est la facilité avec laquelle il est possible de faire de mauvais choix, et par le fait même la difficulté à faire des choix santé. Notre environnement a tendance à nuire plutôt qu’à contribuer à nos décisions de santé. La Dre Lee donne l’exemple d’un quartier propice à la marche, qui offre aux gens diverses façons d’intégrer l’activité physique à leur quotidien, surtout lorsqu’ils l’associent à leurs déplacements. Leur bien-être s’accroît lorsqu’ils ont accès à des aliments sains. Les collectivités centrées sur les déplacements en voiture et sans accès à des aliments sains sont en revanche associées à des niveaux inférieurs d’activité physique, à l’obésité et à une mauvaise alimentation.

« Nos écoles et nos garderies nourrissent nos enfants; elles déterminent le nombre de périodes d’activité physique à l’horaire de la journée, sans que les parents soient même présents; comment pouvons-nous donc rendre les options par défaut plus saines? Avons-nous les espaces requis pour l’éducation physique et les récréations? Oui, les programmes sont importants, mais l’espace l’est tout autant. »

Le livre de la Dre Lee souligne particulièrement le lien entre l’environnement physique et la santé individuelle. Elle donne l’exemple des immeubles actuels, aujourd’hui conçus pour les escaliers mécaniques et les ascenseurs, plutôt que l’usage par défaut des escaliers habituels pour les personnes capables de les emprunter. Ce choix s’avère non seulement peu efficient, puisque les ascenseurs s’arrêtent à chaque étage, mais il nuit en plus aux possibilités de mener une vie plus active.

 

La page couverture du livre de la Dre Lee, Fit Cities (2020)

La page couverture du livre de la Dre Lee, Fit Cities (2020) (soumise par la Dre Lee)

« Par exemple, les auteurs d’une étude de cohorte menée auprès d’anciens étudiants de l’Université Harvard (plus 10 000 hommes que les chercheurs ont suivis pendant 13 ans) ont découvert que le risque d’infarctus des hommes qui montaient en moyenne de 20 à 34 étages d’escaliers par semaine — si l’on divise cela par sept, il ne s’agit que de trois à cinq étages par jour — était 29 % moins élevé, qu’ils fassent ou non de l’exercice dans leurs temps libres, a précisé la Dre Lee.

« Ces solutions qui sont intégrées à la vie quotidienne contribuent donc de façon significative à la possibilité d’adopter des comportements plus sains. »

Les médecins peuvent plaider en faveur d’espaces plus sains

La Dre Lee aimerait que les lecteurs retiennent surtout que chacun peut proposer des idées et mettre en place des solutions pour créer des espaces plus sains. Par exemple, les cafétérias et les distributrices des hôpitaux regorgent souvent d’aliments mauvais pour la santé. Les médecins pourraient demander d’offrir des aliments plus sains. Les hôpitaux peuvent aussi tenir lieu d’espaces offrant des commodités pour la santé, lorsqu’un quartier en est dépourvu. Selon la Dre Lee, il est possible d’aménager des sentiers pédestres, des lieux de marche et des marchés fermiers à l’intérieur et autour de l’hôpital, si la collectivité n’offre pas de lieux d’activités ou d’aliments sains.

« J’espère que le livre incitera les professionnels de la santé à discuter de ces enjeux, car nombre d’entre eux font partie des équipes de direction dans les milieux de soins », ajoute la Dre Lee.

« Nous devrions réfléchir à ce que nous pouvons faire dans ces milieux pour améliorer la santé du personnel, des patients et de leur famille. »


Procurez-vous le livre de la Dre Lee, maintenant en vente. Consultez les détails sur le site Web de Penguin Random House Canada. Vous trouverez des renseignements supplémentaires et des liens vers des ressources à l’adresse www.drkarenlee.com.


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