Un radiologiste de Saint John a contribué à révolutionner le traitement de l’AVC aigu au Nouveau-Brunswick
Brian Archer, MD, FRCPC, est lauréat du Prix d’excellence – Spécialiste de l’année pour la région 5
Avec son équipe de collègues dévoués, le Dr Brian Archer offre désormais un traitement endovasculaire de l’AVC aux patients néo-brunswickois. Ce faisant, il a su démontrer que les petits centres de santé du Canada n’ont rien à envier aux autres.
De façon générale, si les patients victimes d’un AVC se font traiter rapidement, la thrombolyse peut leur sauver la vie et améliorer grandement leur qualité de vie. Lorsque les caillots sont plus gros, la thrombolyse ne suffit pas à la tâche. Au Nouveau-Brunswick, depuis une dizaine d’années, ces cas sont référés au Dr Brian Archer et à son équipe de l’Hôpital régional de Saint John — le premier hôpital non universitaire canadien à offrir la thrombectomie.
« Étant l’un des premiers médecins canadiens [des Maritimes] à pratiquer la thrombectomie, le Dr Archer a grandement contribué à l’état de santé de nombreux néo-brunswickois », fait remarquer John Swan, MD, FRCPC, également radiologiste à l’hôpital.
Puisqu’il s’agit d’un traitement urgent, le Dr Archer soutient qu’il était essentiel de développer cette expertise partout au Nouveau-Brunswick.
« Nous n’avons pas le temps de transférer les patients vers un hôpital universitaire par avion », ajoute-t-il.

Dr Brian Archer, FRCPC
Pour bon nombre de ses patients, les résultats sont incroyables. Il se souvient d’un patient victime d’un AVC qui s’est réveillé aux soins intensifs après une thrombectomie et qui a pratiquement repris sa routine.
« Comme il s’est rétabli rapidement, j’ai l’impression que lui et sa famille n’ont pas réalisé qu’il était si mal en point. »
Selon Jordan Kavanagh, MD, FRCPC, également radiologiste à l’hôpital, le Dr Archer est souvent appelé à intervenir dans les cas les plus difficiles. Il cite en exemple une fillette de 12 ans paralysée d’un côté du corps. Bien que l’on pratique rarement la thrombectomie chez des enfants, il a été convenu que le Dr Archer et son collègue, John Whelan, MD, FRCPC, prendraient la relève après une longue discussion avec la famille et des collègues.
« L’intervention s’est très bien déroulée », commente le Dr Kavanagh.
Le Dr Archer est bien connu pour ses techniques d’intervention novatrices dans les cas difficiles.
« Par exemple, il a été en mesure [avec le Dr Darren Ferguson] d’effectuer une embolisation d’une lésion hépatique causée par une arbalète en se servant de la flèche encore en place comme gaine d’accès vasculaire », se souvient le Dr Swan. « Pour le commun des mortels, ç’aurait été l’intervention du siècle. Pour le Dr Archer, c’était un mardi soir comme les autres. »

Le Dr Archer se préparant pour un traitement endovasculaire d’un AVC.
Il demeure humble même si ses collègues le considèrent comme un modèle de rôle et soutiennent qu’il est le genre de médecin à qui l’on demande conseil ou de l’aide dans les situations difficiles.
« En réalité, aucun de nous ne vise les récompenses », conclut le Dr Archer, qui se considère dans la moyenne et associe sa réussite professionnelle au travail en équipe et à la chance. « Les câlins que me donnent les patients reconnaissants me suffisent amplement. »