Un radio-oncologue aide à moderniser les traitements contre le cancer à l’échelle internationale
Le Dr Mohamed Fazal Manji est le colauréat du Prix M. Andrew Padmos de la collaboration internationale 2022 du Collège royal
Réfléchissant à ses réalisations professionnelles sur la scène internationale, Mohamed (Mo) Fazal Manji, MD, DMRT, DABRT, FRCPC, radio-oncologue né en Tanzanie, explique pourquoi il est enrichissant d’être citoyen du monde et de participer à des projets à l’étranger.
« J’ai davantage prix conscience, grâce à mes activités à l’étranger, que des gens, en particulier dans les pays en développement, vivent aussi avec le cancer et qu’ils ont droit au même type de traitements que dans les pays plus développés », affirme-t-il.

Dr Mohamed (Mo) Fazal Manji (photo soumise)
Ce professeur agrégé de clinique à l’Université de la Colombie-Britannique, aussi appelé le Dr Mo Manji par ses collègues ici et à l’étranger, a reçu le Prix M. Andrew Padmos de la collaboration internationale 2022 du Collège royal pour son dévouement constant afin d’aider ses patients ainsi que les professionnels de la santé dans plusieurs régions continentales.
Spécialisé dans le traitement des patients présentant des tumeurs malignes de la région pelvienne (tumeurs gastro-intestinales, gynécologiques et génito-urinaires), le Dr Mo Manji a effectué sa résidence en radio-oncologie au Princess Margaret Cancer Centre et à l’Hôpital Sunnybrook de Toronto.
Il a été consultant auprès de BC Cancer en 1979 et travaille depuis à Kelowna, dans l’un de ses six centres de soins régionaux.
Parallèlement à ses activités à BC Cancer, il enseigne aux étudiants en médecine et aux résidents à l’Université de la Colombie-Britannique.
Répercussions de la modernisation des départements d’oncologie
Le Dr Manji a eu l’idée de contribuer à offrir de meilleurs traitements contre le cancer à l’extérieur du Canada lorsqu’il était médecin suppléant en Arabie saoudite, où, en 1992, il a remarqué un nombre élevé de cancers, diagnostiqués à des stades plus élevés, chez des patients de collectivités locales.
Avec ses collègues, il a consacré 12 ans à la modernisation du Département de radio-oncologie du King Faisal Specialist Hospital and Research Centre. Pour atteindre l’objectif de leur centre tertiaire de référence au Moyen-Orient, ils ont aidé l’établissement situé à Riyad à former le personnel et à obtenir de nouvelles technologies.
« Grâce à un groupe de consultants du Canada, du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande et du Danemark, à des Associés saoudiens de retour et des radio-oncologues adjoints d’Égypte, d’Inde et du Pakistan, nous avons pu moderniser le département en créant de nouvelles unités de radiothérapie de pointe, y compris de curiethérapie », explique le Dr Mo Manji.
« Nous avons aussi rédigé des lignes directrices sur les traitements en collaboration avec nos collègues en oncologie médicale, chirurgicale et gynécologique, ajoute-t-il. Elles ont par la suite été étendues à d’autres centres de cancérologie en Arabie saoudite. »
Il était tout aussi important d’enseigner au personnel à utiliser les technologies et les lignes directrices les plus récentes. Pour ce faire, le Dr Mo Manji et ses collègues ont aidé à prendre des mesures pour envoyer des médecins locaux suivre une formation en radio-oncologie au Canada.
Leur apport a eu un impact considérable et un effet d’entraînement sur l’ensemble de l’hôpital.
« Lorsque j’ai quitté le King Faisal Specialist Hospital and Research Centre, la plupart des départements comptaient de nombreux spécialistes formés en Amérique du Nord dans toutes les spécialités, y compris l’oncologie. Cela a eu un effet positif sur la prestation des soins de santé au pays », affirme-t-il.
En 2004, le Dr Mo Manji ainsi que des collègues radio-oncologues et physiciens médicaux du Canada, ont contribué à l’établissement de départements d’oncologie dans les hôpitaux de l’Aga Khan University à Karachi, au Pakistan, et à Nairobi, au Kenya.
Un médecin fier de ce qui a été accompli
« Je suis fier de chacun de ces projets, confie le Dr Mo Manji, après avoir souligné tous ceux auxquels il a contribué à l’étranger depuis son arrivée au Canada en 1972.
Je suis très fier de recevoir ce prix [Prix M. Andrew Padmos de la collaboration internationale] et encore plus fier qu’il soit en lien avec ce que j’ai appris ici au Canada et ce que j’ai pu offrir à l’étranger. »