Un pédiatre contribue au développement durable en Afrique de l’Est
Le Dr Robert Armstrong est le colauréat du Prix M. Andrew Padmos de la collaboration internationale 2022 du Collège royal
Réfléchissant à son récent rôle de doyen de fondation de la Faculté de médecine de l’Université Aga Khan (AKU) en Afrique de l’Est, l’une des contributions dont il est le plus fier, Robert Armstrong, MD, FRCPC, souligne l’importance d’une collaboration constante et du renforcement des capacités pour produire un effet durable.

Dr Robert Armstrong (photo soumise)
Ce professeur émérite de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’AKU a reçu le Prix M. Andrew Padmos de la collaboration internationale 2022 du Collège royal pour son apport exceptionnel à l’avancement de la formation médicale postdoctorale dans le monde entier.
« Nous devons aller au-delà de nos frontières, précise le Dr Armstrong. Un champ d’action mondial apporte beaucoup et permet aussi d’apprendre beaucoup. »
Au début de sa carrière, le Dr Armstrong a été pédiatre, occupant un poste d’enseignant à l’Université de la Colombie-Britannique et un poste clinique au Centre de santé Sunny Hill de Vancouver. Celui-ci fait partie de l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, qui fournit des services spécialisés d’évaluation du développement et de réadaptation pour les enfants, les adolescents et leur famille.
Dans les domaines cliniques et de la recherche, il s’intéresse aux incapacités infantiles, aux stratégies démographiques de prévention des troubles du développement ainsi qu’aux stratégies cliniques et des services de santé visant l’amélioration des résultats des enfants.
« J’ai eu l’occasion de travailler dans un milieu interdisciplinaire, avec des collègues d’une grande créativité qui ont transformé notre conception des incapacités, souligne-t-il. Nous nous sommes concentrés sur les capacités, avons collaboré avec les familles et compris les contextes dans lesquels les enfants qui présentent des incapacités peuvent s’épanouir. »
Des résultats au niveau international
Les fonctions du Dr Armstrong au début de sa carrière, dont ses nombreux postes de direction, ont nourri sa passion pour la collaboration internationale.
De 2000 à 2010, en tant que directeur du Département de pédiatrie à l’Université de la Colombie-Britannique et chef du service de médecine pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de cette province, le Dr Armstrong et ses collègues ont créé le Centre de santé internationale pour enfants (CICH).
Au cours des 20 dernières années, ce centre a mis en relation des chercheurs, cliniciens, étudiants et partenaires novateurs en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, afin de renforcer les capacités locales et internationales.
Des programmes de résidence de qualité ont un effet durable
Même si la création du CICH avec ses collègues est l’une des réalisations les plus importantes du Dr Armstrong, son rôle de doyen à l’AKU en 2010 lui a offert d’excellentes possibilités. Il a contribué à la mission de l’université de créer un campus en Afrique de l’Est fortement axé sur le développement qui aurait un impact dans les collectivités de la région.
« En 2006, un collègue m’a fait découvrir les activités de l’Aga Khan Development Network (AKDN) et de l’AKU dans le cadre d’un projet de création d’un hôpital pour enfants à Kaboul, en Afghanistan, confie‑t‑il. La visite dans la capitale et une année sabbatique ultérieure à l’AKU à Karachi, au Pakistan, m’ont fait comprendre l’importance de la vision de ce réseau et son impact sur les collectivités. »
Le Dr Armstrong a été invité à devenir doyen de fondation de la Faculté de médecine de l’AKU en Afrique de l’Est, rôle qu’il a exercé de 2010 à 2020. L’établissement est établi à Nairobi, au Kenya, et son mandat s’applique aussi à la Tanzanie et l’Ouganda.
« La vision de l’AKU consistait à créer une université en Afrique de l’Est, les sciences de la santé étant l’une de ses principales composantes, précise-t-il. Le défi était de transformer l’hôpital communautaire Aga Khan à Nairobi en un hôpital universitaire offrant des programmes de médecine, de soins infirmiers et de soins paramédicaux. »
« Il était important sur le plan stratégique de ne pas commencer par un programme de formation médicale prédoctorale, de créer plutôt des programmes de résidence de grande qualité, de recruter des diplômés d’écoles de médecine publiques d’Afrique de l’Est et de faciliter leur formation pour qu’ils enseignent à la Faculté de médecine et exercent en tant qu’experts cliniques à l’hôpital. »
Une formation complémentaire a eu lieu à plusieurs endroits à l’étranger, dont au Canada, qui offrait les plus grandes possibilités, jugées les plus utiles.
Le Dr Armstrong fait mention de nombreuses personnes qui ont contribué, même avant son entrée en fonction à l’AKU. « Même si la stratégie était audacieuse, elle était très efficace », souligne-t-il.
La faculté de médecine compte maintenant deux campus (Kenya et Tanzanie) et plus de 130 enseignants. Plus de 200 résidents ont obtenu leur diplôme dans neuf spécialités; 90 % d’entre eux occupent divers postes dans le système de santé de l’AKU/l’AKDN et dans les secteurs privé et public.
La collaboration est essentielle
Aujourd’hui, avec de nombreux partenaires internationaux, la Faculté de médecine de l’AKU en Afrique de l’Est poursuit son développement afin de devenir un centre de formation et de recherche. En 2023, une formation prédoctorale sera offerte et contribuera au renforcement des capacités locales.
« Je suis honoré de recevoir le Prix M. Andrew Padmos de la collaboration internationale, affirme le Dr Armstrong.
Ma seule hésitation est qu’il ne reconnaît pas toutes les personnes qui ont aussi contribué à ces réalisations. »