Sœur Monique, leader en santé au Brésil, au nombre des Associés honoraires de 2018
Imaginez que vous vous présentez, à titre de médecin de famille, et que l’on vous regarde en ayant l’air de ne pas comprendre. C’est ce qu’a vécu sœur Monique Bourget, MDCM, à son arrivée au Brésil il y a plus de 20 ans (1). Après avoir passé des examens, suivi divers cours pour revalider son diplôme de médecine et appris le portugais brésilien, elle s’est employée à mettre sa formation à profit. Elle est aujourd’hui directrice médicale du Santa Marcelina Hospital à Itaquera et Itaim Paulista. Au nombre de ses impressionnantes réalisations, elle a contribué à l’amélioration des soins obstétriques et à l’établissement de la médecine familiale en tant que spécialité au Brésil, bouclant ainsi la boucle en quelque sorte.
Religieuse, médecin, promotrice de la santé

Sœur Monique, membre de la congrégation des Sœurs de Sainte-Marcelline et diplômée de l’Université McGill, a eu une influence exceptionnelle sur la santé de millions de personnes à l’est de São Paulo, au Brésil. Devenue religieuse alors qu’elle suivait une formation en médecine familiale, elle immigra au Brésil en novembre 1994, à la demande de sa congrégation.
À son arrivée dans ce vaste pays, plus densément peuplé que le Canada, il n’y avait aucun modèle fonctionnel de soins primaires. Déterminée à voir évoluer la médecine familiale au Brésil, elle a contribué au développement de cliniques communautaires et d’équipes de soins primaires interprofessionnelles dans l’un des quartiers les plus pauvres et les plus densément peuplés de São Paulo. Ce modèle a été instauré dans de nombreuses régions du Brésil et a révolutionné l’accès aux soins primaires au pays; les équipes en place desservent ainsi une importante proportion de la population brésilienne.
Le Santa Marcelina Hospital s’est développé sous la gouverne de sœur Monique et est devenu un hôpital de soins tertiaires qui dessert deux millions de personnes et accueille une toute nouvelle école de médecine. Misant sur ses compétences en santé publique, sœur Monique a grandement contribué à l’établissement de la médecine familiale en tant que spécialité au Brésil. En 2005, elle a pris les rênes de l’hôpital universitaire. Elle est également professeure en soins spirituels et de fin de vie dans le cadre du programme de médecine qu’elle a développé en grande partie.
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Photo : (De gauche à droite) Brigadier-général Downes, Dr Eric Holmboe, Dr Andrew Pipe et Dr Ignacio Sanchez
Brigadier-General A.M.T. Downes, CD, médecin général et commandant du Groupe des services de santé des Forces canadiennes | Durant sa brillante carrière dans les Forces canadiennes, le brigadier-général Downes a assumé divers rôles, comme médecin de l’air, médecin militaire de plongée, médecin de l’air des programmes de médecine aérospatiale et lieutenant-colonel. Il a participé à quatre opérations internationales, notamment en Bosnie-Herzégovine et en Afghanistan.
Dr Eric S. Holmboe, premier vice-président du développement et de l’évaluation des jalons, Accreditation Council of Graduate Medical Education | Considéré comme une sommité en formation des résidents, le Dr Holmboe a signé de nombreuses publications et ses contributions en recherche ont révolutionné la formation médicale et le développement professionnel continu.
Dr Andrew Pipe, chef de la Division de prévention et de réadaptation, Université d’Ottawa (retraité depuis 2017) | Il est paradoxal de constater qu’une personne qui porte ce nom de famille a consacré sa carrière à l’abandon du tabac et à la lutte contre le tabagisme. Ce faisant, il a amélioré la vie et les résultats de santé d’innombrables Canadiens, et il a influencé les politiques de la santé à l’échelle mondiale.
Dr Ignacio Sanchez, recteur, Pontificia Universidad Católica de Chile (PUCC) | Instaurer des changements n’est pas facile et exige un leadership fort, qualité dont le Dr Sanchez a su faire preuve. Ayant suivi sa formation médicale postdoctorale au Canada, il s’est montré déterminé à apporter des changements graduels au système en place à la PUCC et a favorisé l’adoption des normes de formation médicale postdoctorale canadiennes.