Réflexion sur le Collège royal qui fête ses 90 ans

Le 9 octobre 2019 | Auteur : M. Ian Bowmer
Lecture de 3 min

M. Ian Bowmer, MDCM, FRCPC, est le président du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada

Cette année, le Collège royal a 90 ans, et je me rends compte que j’en fais partie depuis la moitié de son existence et qu’il m’a accompagné tout au long de mes 45 années de pratique : lorsque j’étais un résident inexpérimenté, à mes débuts en tant que consultant-clinicien et éducateur, ainsi que dans mon rôle actuel de président du Collège royal — avec insigne et toge cérémonielle ornementale. Ce parcours extraordinaire d’Associé a été marqué par de riches expériences d’apprentissage, la croissance d’un vaste réseau de collègues et un vif intérêt à contribuer à l’orientation de la formation médicale à tous les niveaux, pour le présent et pour l’avenir.

Il peut en faire autant pour vous.

Leçons d’humilité : ce qu’il ne faut pas faire et comment réfléchir différemment

C’est à l’occasion d’une réunion annuelle du Collège royal que j’ai présenté mon premier article scientifique. C’était à 8 h un samedi, au lendemain d’un dîner de gala. Seuls mon superviseur, le président de la séance et le prochain présentateur étaient présents. J’en ai tiré des leçons d’humilité utiles, et j’ai saisi l’importance du choix du moment.

Le Collège royal m’a par la suite offert un poste d’examinateur en médecine interne. Lors de mon premier examen, l’anxiété de performance m’a frappé d’une façon bien particulière; en cherchant une façon de mettre les candidats à l’aise, je ne faisais que les rendre plus anxieux (leçon sur ce qu’il ne faut pas faire). Voir des patients et des candidats au fil des ans dans le cadre de ces examens cliniques formels m’a permis d’évoluer et d’apprendre en tant que clinicien.

Plus tard, au moment où le corps professoral et le doyen m’ont confié plus de responsabilités à l’interne, le Collège royal proposait des occasions sur la scène nationale. Il m’offrait, en tant que nouveau directeur de programme, du mentorat, de la formation et la possibilité de participer aux visites d’agrément. Ces visites à l’échelle du Canada m’ont permis de découvrir non seulement à quel point la formation postdoctorale était diversifiée, mais aussi comment les programmes à ressources très différentes parvenaient à établir des pratiques exemplaires et à créer des occasions cliniques optimales pour la formation des résidents. Le Collège royal m’a appris à réfléchir comme un éducateur médical, c’est-à-dire à déterminer ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas et, plus important encore, ce dont les résidents avaient besoin dans le cadre de leurs programmes respectifs.

Établir un leadership mondial

Lorsqu’il a commencé à élaborer les futurs rôles des médecins spécialistes (ce qui est devenu le référentiel de compétences CanMEDS), le Collège royal a invité de nombreux Associés de partout au pays, dont moi, à participer à des groupes de travail. Mon groupe était chargé de définir le médecin spécialiste comme un promoteur de la santé — une tâche ardue. Nous avons travaillé ensemble, praticiens et enseignants de milieux différents, jeunes et moins jeunes Associés. Non seulement nous changions la formation médicale postdoctorale, mais nous mettions aussi au point une nouvelle approche à l’égard des responsabilités et des obligations redditionnelles liées aux soins médicaux spécialisés. C’était du sérieux. Mais je ne pense pas que nous avions vraiment conscience de l’incidence qu’auraient ces concepts.

Au cours de ses 90 ans d’existence, le Collège royal a su créer un titre de confiance reconnu dans le monde entier. Notre leadership international repose sur nos normes en formation médicale, lesquelles évoluent et s’améliorent constamment, ce qui comprend les innovations liées à la définition des compétences, à l’évaluation, à la simulation et au maintien de notre compétence clinique. Notre titre d’Associé (FRCPC, FRCSC) témoigne de notre engagement individuel envers une norme de pratique qui nous vaut le respect de nos pairs, des patients et de l’ensemble de la société.

Depuis les 45 dernières années, le Collège royal joue un rôle central dans mon apprentissage clinique et mon parcours en éducation médicale. Il m’a offert un incroyable réseau d’Associés qui ont été des mentors, des guides et des collègues. C’est pour moi un immense honneur d’en être le président à l’occasion de son 90e anniversaire.


Avez-vous une réflexion au sujet du Collège royal dont vous aimeriez nous faire part? Qu’elle soit petite ou grande et qu’elle porte sur les examens, le bénévolat, la présence à un événement ou la contribution à votre apprentissage — nous aimerions la connaître! Veuillez fournir vos commentaires ci-dessous ou faire parvenir un courriel à newsroom@collegeroyal.ca.


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