Promouvoir la méthode kangourou dans les pays à faibles ressources

Le 28 septembre 2020 | Auteur : Personnel du Collège royal
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Ce projet a reçu une subvention du nouveau programme de Développement, aide et collaboration à l’échelle internationale du Collège royal en 2020. Cette subvention appuie des projets visant à améliorer l’enseignement aux professionnels de la santé et à renforcer les capacités locales dans les pays à faible et moyen revenu.


Les problèmes découlant d’une naissance prématurée figurent parmi les causes les plus fréquentes de mortalité chez les nouveau-nés. Un groupe d’universités canadiennes et américaines utilise les fonds octroyés dans le cadre du programme de Développement, aide et collaboration à l’échelle internationale du Collège royal pour concevoir un nouveau programme d’apprentissage et de mise en œuvre qui aidera à sauver la vie des nouveau-nés.

« Nous mettons au point un programme simple et efficace pour enseigner la méthode kangourou dans les milieux à faibles ressources, affirme Douglas McMillan, MD, FRCPC, un néonatologiste de carrière ayant enseigné à la Division de médecine néonatale et périnatale de l’Université Dalhousie. La méthode kangourou n’est pas un nouveau concept et a été promue par de nombreuses organisations. Elle n’a toutefois pas été adoptée autant qu’elle l’aurait pu dans certains des milieux qui en auraient le plus profité. »

Un modèle reconnu par l’Organisation mondiale de la santé

La méthode kangourou consiste, pour les mères (avec l’aide des pères et d’autres membres de la famille), à maintenir un contact peau à peau avec leur nouveau-né 24 heures sur 24, ce qui a de nombreux effets bénéfiques éprouvés sur la santé des bébés et de leur famille. Cette méthode réduit la morbidité et la mortalité chez les nourrissons ayant un faible poids à la naissance et favorise l’allaitement, la prise de poids, l’établissement d’un lien plus solide entre la mère et son enfant, et éventuellement l’obtention d’un congé plus rapide de l’hôpital.

L’Organisation mondiale de la santé reconnaît la méthode kangourou comme une solution de rechange sécuritaire et efficace aux soins néonataux traditionnels, en particulier dans les milieux à faibles ressources.

Des néonatologistes de diverses universités de Halifax, Calgary, Edmonton et Saint-Louis, au Missouri, travaillent à l’élaboration d’un programme de formation sur la méthode kangourou qui permettra non seulement aux étudiants de bien apprendre sur le coup, mais aussi de maintenir les connaissances acquises et de les mettre en application.

« Nous tirerons parti de partenariats éducatifs existants pour mettre le nouveau programme d’apprentissage à l’essai dans un milieu africain et un milieu asiatique », mentionne le Dr McMillan. L’équipe déterminera l’efficacité du programme à l’aide d’un cadre d’évaluation de l’acceptabilité du programme, de l’apprentissage qui se fait, de l’application des nouvelles compétences acquises par les apprenants et des répercussions sur les bébés. L’envergure de ce projet ne sera toutefois pas suffisante pour démontrer une diminution du taux de mortalité chez les nouveau-nés.

Leçons qui s’appliquent à tous les milieux de soins

Dans les pays à faible et moyen revenu, la méthode kangourou a comme principal avantage de réduire le taux de mortalité infantile. Elle comporte toutefois d’autres avantages dont pourraient bénéficier les pays à revenu élevé, où le taux de mortalité est déjà faible.

« En cette ère d’engagement familial, la méthode kangourou, grâce au contact peau à peau, pourrait servir de précieux complément aux soins aux bébés prématurés au Canada, précise le Dr McMillan. Notre expérience dans des pays à faible et moyen revenu pourrait nous amener à boucler la boucle en réalisant un projet chez nous. »

 


En raison de la COVID-19 et des restrictions de voyage, plusieurs activités de projet prévues plus tôt cette année ont été reportées. Certaines d’entre elles ont depuis repris, tandis que d’autres seront relancées au moment opportun, lorsqu’il sera sécuritaire de le faire.


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