Mes six premiers mois de La compétence par conception (CPC) – Le point de vue d’une résidente
Expérience et conseils de formation relatifs à La compétence par conception de Jessica Tao, résidente de première année (R1)
À l’heure actuelle, Jessica Tao, MD, est une résidente de première année (R1) en pédiatrie au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), affilié à l’Université d’Ottawa. Elle a débuté en juillet 2021, en même temps que son immersion dans La compétence par conception (CPC), une approche en matière de formation fondée sur la durée et les résultats de l’apprentissage actuellement mise en œuvre pour l’ensemble des spécialités médicales canadiennes.
Nous avons récemment échangé avec la Dre Tao à ce sujet.

Dre Jessica Tao (photo soumise)
Quelles étaient vos impressions de la CPC avant de commencer le programme?
Nous avions entendu parler de la CPC tout au long de nos études en médecine, particulièrement lors du processus CaRMS en pédiatrie, c’est-à-dire que nous allions commencer ce processus le 1er juillet et que la cible était de rendre la transition la plus harmonieuse possible pour les résidents.
La réaction initiale, autant pour moi que pour mes pairs, était liée au fait que le programme de pédiatrie s’échelonnerait sur quatre ans au lieu de trois : que signifierait cette année supplémentaire de formation pour notre avenir? On se disait aussi que la CPC risquait d’ajouter une couche de travail administratif aux employés qui en font déjà beaucoup.
Après six mois, je suis en mesure de constater que cette année supplémentaire de formation constitue l’occasion parfaite de devenir plus compétents, d’établir des liens et de réfléchir davantage à notre carrière de rêve au terme du programme de résidence. Les sentiments étaient mitigés au sujet de cette année supplémentaire, mais je vois maintenant qu’elle est tout à fait positive.
Comment la CPC se traduit-elle dans votre formation en pédiatrie?
Nous avions une séance d’orientation en début de parcours pour nous expliquer comment effectuer une activité professionnelle confiable (APC), communiquer nos attentes au personnel et explorer l’application mobile pour l’évaluation des APC. Nous avons des cartes d’APC sur nos cordons CHEO alors elles demeurent prioritaires.
Au quotidien, nous réunissons notre équipe et discutons des événements de la nuit. Nous consultons nos patients et communiquons les renseignements à leurs parents, à l’équipe médicale principale, aux surspécialistes et aux professionnels paramédicaux.
Je demeure proactive en tout temps, car toute rencontre avec un patient constitue l’occasion idéale d’effectuer une APC et de communiquer avec mon personnel et les résidents seniors.
Êtes-vous en mesure de décrire une expérience où l’accompagnement vous a permis d’acquérir une compétence précise?
J’ai eu l’occasion d’effectuer une ponction lombaire dès le début de ma formation. Au cours d’une période de garde, une résidente senior savait qu’une ponction lombaire était au programme et m’a dit : « Jess, c’est vous qui la ferez », et j’étais très enthousiaste!
Nous pratiquons la ponction lombaire en simulation, mais c’était ma toute première fois avec un vrai patient. C’était fantastique d’être accompagnée de cette résidente senior qui me donnait des conseils et me laissait effectuer chaque étape et lui poser des questions en cas d’incertitude. De plus, il y avait une APC précise pour les ponctions lombaires; j’étais très heureuse de la réaliser.
Avez-vous des conseils relatifs à la CPC pour les résidents?
- Connaissez bien les ressources : Les conseillers pédagogiques sont à votre disposition pour vous guider tout au long de votre parcours en résidence. Ils connaissent bien les APC et sont là pour vous aider. Consultez-les le plus possible.
- Partie 1 de l’APC – Gardez les APC en tête en tout temps : Connaissez les APC et les objectifs sous-jacents. Pensez-y chaque jour, lors de chaque période de garde. Vous ne réaliserez sans doute pas d’APC tous les jours, mais cette mentalité vous mènera à la réussite. Les APC ne doivent pas être effectuées à la dernière minute. Le but est de recevoir une rétroaction en temps opportun et de démontrer votre progression au fil du temps.
- Partie 2 de l’APC – Introspection : Vous pouvez noter vos propres commentaires relatifs au déroulement des APC, ce qui a bien ou moins bien été. Cet exercice me permet de faire une introspection positive sur ce que je suis en mesure d’améliorer. Vous pouvez ensuite demander à un résident senior ou un membre du personnel d’ajouter à votre réflexion et d’agir en conséquence par la suite.
- Le 5 sur 5 n’est pas le but ultime : Bon nombre de résidents sont des personnes performantes, qui visent l’excellence en tout temps. Je ne m’attends pas à recevoir une note parfaite pour l’APC de ma toute première ponction lombaire. Il s’agit plutôt de participer activement à la formation et d’accueillir ce processus afin de gagner en compétence.
- Importance de la rétroaction : Il s’agit de votre formation. Vous êtes en parcours d’apprentissage. Vous vivez cette expérience maintenant. J’encourage les résidents à s’exprimer auprès de leur programme sur ce qui fonctionne bien ou moins bien concernant la CPC. Nous pouvons toujours faire mieux.
Avez-vous des commentaires relatifs à la CPC à nous faire part? Communiquez avec cpc@collegeroyal.ca. Nous serions ravis de les découvrir!