L’importance du coaching : L’amélioration continue vous tient à cœur? Découvrez le meilleur de vous-même
Dans cet article :
- Pourquoi les médecins – à l’instar des athlètes – devraient miser sur le coaching par les pairs pour s’améliorer.
- Enseignement, mentorat et coaching : des concepts fort différents!
- Un atout pour les patients et les médecins : le coaching diminue le risque d’épuisement et assure un meilleur rendement.
- Nouveau programme de soutien par les pairs en préparation au Collège royal.
Citons l’exemple d’Usain Bolt.
« On sait qu’il est l’homme le plus rapide au monde, admet Jane Lea, MD, FRCSC, oto-rhino-laryngologiste à l’Hôpital St. Paul’s de Vancouver. Malgré sa consécration, il n’a jamais cessé de faire appel à un coach pour rester au sommet de sa forme […] et tenter de s’améliorer. »
Ancienne athlète de calibre national, la Dre Lea soutient qu’elle a eu davantage recours au coaching une fois qu’elle a rejoint l’élite; sa carrière en chirurgie démontre plutôt le contraire.
Depuis qu’elle a terminé ses études en médecine et sa formation spécialisée, tous les moyens d’améliorer son rendement et d’obtenir une rétroaction se sont évaporés.
Or, selon des études, les médecins en exercice peuvent tirer de grands avantages d’une relation de coaching par les pairs.
« La compétence n’a pas de limites; le coach peut donc nous aider à nous dépasser », confie la Dre Lea.
Les origines du coaching dans les soins de santé
Le coaching n’est pas une technique émergente, mais on y a de plus en plus recours dans les milieux de santé.
Selon Sofia Valanci, MD, PhD, chirurgienne généraliste et conseillère de programme en développement professionnel continu (DPC) au Collège royal, le coaching aide les médecins à devenir meilleurs.
Malgré cela, le terme « coaching » est encore stigmatisé, voire associé à un sentiment d’infériorité, à des compétences limitées, à une forme de punition ou à l’enseignement correctif. Comme certains médecins réagissent mal aux commentaires de leurs pairs lorsqu’ils terminent leur formation, ils pourraient éprouver un certain malaise en lien avec le coaching.
Or, les avantages ne sont pas négligeables.
« Nous devons considérer le coaching comme une occasion d’apprentissage positive au lieu de nous préoccuper des critiques ou du jugement », fait observer Jay Kaplan, MD, FACEP, directeur médical de la transformation des soins au LCMC Health de la Nouvelle-Orléans, et professeur agrégé de clinique au Louisiana State University Health Sciences Centre.
Beaucoup d’éléments positifs sont associés au coaching dans une optique de développement, notamment l’amélioration des compétences techniques et non techniques, du niveau de service et des résultats pour les patients, sans oublier que les médecins éprouvent un sentiment de bien-être et d’appartenance à la profession.
La Dre Valanci affirme que le coaching permet avant tout de maximiser son rendement, à condition d’en avoir l’intention : il faut donc établir des objectifs clairs, s’investir activement dans la relation et s’adapter aux expériences passées.
D’après elle, à priori, il faut être conscient de son rendement optimal, des conditions propices pour donner le meilleur de soi-même […] avant d’obtenir des données. Il faut se fixer des objectifs et, par la suite, faire appel à un pair pour s’adapter, réfléchir et recevoir une rétroaction, puis mettre en pratique et adopter volontairement les changements qui s’imposent.
En quoi le coaching est-il différent de l’enseignement ou du mentorat?
L’enseignement consiste à fournir de l’information et des réponses. Le mentorat est fondé sur l’expérience et consiste à fournir des conseils. En revanche, le coaching permet aux apprenants de trouver leurs propres réponses dans le cadre d’une démarche d’autoapprentissage.
- Les personnes qui offrent du coaching ne cherchent pas à fournir des réponses; ils agissent plutôt en tant que co-apprenants.
- Les personnes qui offrent du coaching misent sur l’écoute active et posent des questions qui incitent à la réflexion.
- Les personnes qui offrent du coaching favorisent la résolution de problème orientée sur les objectifs.
Selon la Dre Lea, qui a participé à la création d’un programme de coaching par les pairs en chirurgie à l’hôpital où elle travaille, le coaching par les pairs consiste à établir une relation d’égal à égal à des fins d’amélioration, selon des besoins déterminés à l’avance.
Par exemple, plusieurs relations de coaching ont été établies à son hôpital. Chaque duo établit des objectifs pour la personne qui reçoit le coaching, puis la personne qui offre le coaching l’observe en salle d’opération. La personne qui reçoit le coaching évalue ensuite son rendement, puis elle en discute avec son coach. Ce dernier formule des commentaires qui l’aideront à améliorer son rendement ou à apporter des changements.
Les relations de coaching comportent de nombreux avantages; elles permettent notamment de déterminer les forces, de développer un sentiment de réussite personnelle, de ressentir de la satisfaction au travail et de réduire les risques d’épuisement.
L’intégration du coaching aux méthodes de DPC s’avère donc très positive. Contrairement à l’apprentissage traditionnel qui permet d’acquérir des connaissances, le coaching peut aider à cibler des changements de comportement ou à améliorer les résultats cliniques à long terme.
Selon le Dr Kaplan, « la plupart d’entre nous consultons des conseillers financiers pour assurer la croissance de nos actifs. Hélas, la plupart d’entre nous ne consultons personne pour assurer notre bien-être et nous aider à nous épanouir. »
Programme de soutien par les pairs axé sur le coaching en préparation au Collège royal
Le Collège royal a établi les bases d’un nouveau programme de coaching/mentorat afin de développer, former et aider les Associés, pour qu’ils deviennent à leur tour coach, mentor ou superviseur. Tous les Associés qui souhaitent y participer pourront le faire.
Si vous avez des questions ou souhaitez aider le Collège royal à mettre en œuvre cette nouvelle initiative, veuillez communiquer avec la Dre Valanci : svalanciaroesty@collegeroyal.ca
Possibilité d’obtenir des crédits du programme de MDC
Cet article a été rédigé suivant un récent webinaire du Collège royal. Visionnez l’enregistrement d’une heure pour en savoir plus sur le coaching et ses effets positifs, selon les Drs Valanci, Lea et Kaplan.
Lien vers l’enregistrement du webinaire
(Présentation : en anglais seulement)
Pourquoi le coaching comme nouvelle méthode de DPC?
Description
Les méthodes actuelles de DPC sont efficaces, mais n’ont pas l’effet à long terme désiré sur les changements de pratique. Récemment, le coaching a été proposé comme moyen d’améliorer le rendement des médecins.
Visionnez la vidéo et obtenez des crédits de MDC
Si vous visionnez cet enregistrement, vous pourrez consigner 0,5 crédit au titre de la section 2 : Balados, audio, vidéo. Si vous participez à d’autres activités d’apprentissage qui vous ont été inspirées par cet enregistrement, vous pouvez consigner le temps que vous y avez consacré au titre de la section 2 : Projet de formation personnel (PFP), à raison de 2 crédits par heure.
Vous entretenez déjà une relation de coaching ou de mentorat?
Si vous évaluez des pairs et recevez de la rétroaction sur le soutien que vous leur offrez, réclamez trois crédits par heure au titre de la section 3 : Évaluation – Observation directe. Si vous ne recevez aucune rétroaction sur le soutien que vous offrez à des pairs, réclamez 15 crédits par année au titre de la section 2 : Activités d’apprentissage liées aux systèmes (évaluation par les pairs).
Si des pairs vous évaluent, demandez des crédits au titre des activités d’Observation directe (3 crédits/heure), d’Évaluation de la pratique (3 crédits/heure) ou de Rétroaction sur l’enseignement (3 crédits/heure) – selon le contexte de l’évaluation.
Au moment de consigner l’activité, veuillez préciser s’il s’agit de soutien, de coaching ou de mentorat entre pairs.