Le vol et le retour de la masse du Collège royal

Le 13 novembre 2019 | Auteur : Personnel du Collège royal
Lecture de 2 min

Lorsqu’un voleur s’est introduit dans les bureaux du Collège royal à Ottawa (Ontario), un vendredi soir de 1991 et qu’il a brisé la vitrine du grand hall, le concierge M. Meilleur croyait que sa femme avait échappé quelque chose. Il s’est précipité dans les escaliers et a vu le voleur s’enfuir avec l’un des objets emblématiques du Collège royal.

C’est ainsi que la masse cérémonielle du Collège royal est disparue sans laisser de trace.

« Nous étions sous le choc lorsque nous sommes arrivés au travail le lundi matin », raconte la réceptionniste Nicole Breton, qui travaillait à l’unité des examens à l’époque. Les activités ont été interrompues pendant un moment, car on se demandait qui était le voleur. »

Le 17 septembre 2019, 28 ans plus tard, Nicole Breton, qui se souvient encore du jour où la masse a été volée, écoute un message dans la boîte vocale du Collège. Un homme dit avoir trouvé la masse dans l’armoire à fusils fermée à clé de son père, décédé. Il demandait si nous souhaitions la récupérer.

Elle a immédiatement communiqué avec Peter Smith, l’administrateur des collections spéciales. Ils ont écouté le message deux fois, incrédules. Les membres de la direction du Collège royal ont été informés de la situation le lendemain, pour ensuite coordonner le retour de la masse.

Le directeur général du Collège royal Andrew Padmos, MD, FRCPC, et le président Ian Bowmer, MDCM, FRCPC, avec la masse retournée.

Le directeur général du Collège royal Andrew Padmos, MD, FRCPC, et le président Ian Bowmer, MDCM, FRCPC, avec la masse retournée.

Des origines royales

La masse du Collège royal est faite d’argent sterling et recouverte d’une dorure. Elle a été créée par House of Garrard qui, à l’époque, était le bijoutier officiel de la Couronne du Royaume-Uni. Elle a été remise au Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada par le Royal College of Surgeons of England. L’idée du cadeau est venue de M. A. Lawrence Abel, FRCS, de Londres. Il était en grande partie responsable de la réalisation du projet. M. Abel a présenté la masse à notre Collège royal lors de la cérémonie de remise des diplômes à Québec, le 16 janvier 1964. Recevoir un tel cadeau était un grand honneur.

Le 3 décembre 1963, Sa Majesté la reine Elizabeth, reine mère a inspecté notre nouvelle masse avant son expédition au Canada. Elle est avec Sir Russell Brock, alors président du Royal College of Surgeons of England.

Le 3 décembre 1963, Sa Majesté la reine Elizabeth, reine mère a inspecté notre nouvelle masse avant son expédition au Canada. Elle est avec Sir Russell Brock, alors président du Royal College of Surgeons of England.

Lorsque la masse volée a été rendue, M. Smith en a vérifié l’authenticité au moyen des petites images ou des symboles imprimés dans le métal qui garantissent que l’objet est authentique.

« Ces marques sont généralement utilisées uniquement par des artisans spécialisés et servent de signature en quelque sorte, dit-il. Il s’agit d’un moyen de déterminer l’origine de la pièce et de certifier la pureté des métaux. »

Notre masse porte les marques d’authenticité sur sa coupe.

Notre masse porte les marques d’authenticité sur sa coupe.

C’est ainsi qu’après presque trois décennies dans l’obscurité, notre masse a été retrouvée. Elle est un peu abîmée et entaillée, très ternie et n’a plus son aigle. Nous ne connaîtrons probablement jamais toute l’histoire, mais nous sommes profondément reconnaissants que cet artefact inestimable soit maintenant de retour au bercail.


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France Aubé | November 22, 2019
Ol y a malheureusement des fautes d’orthographe dans ce texte.
pierre-michel bédard | November 13, 2019
Vous devriez faire restaurer l'objet et reproduire l'aigle manquant à partir de photos d'archives . Une cotisation spéciale pourrait être proposée aux membres sur une base volontaire . Un tel patrimoine n'a pas de prix . PMBédard md