Le Dr Glaucomflecken fait sensation sur TikTok avec des capsules humoristiques sur l’expérience « unique » de la résidence

Le 17 septembre 2021 | Auteur : Personnel du Collège royal
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Les dynamiques de pouvoir et les relations sont les thèmes qui animent le Dr Will Flanary, l’humoriste à l’origine du personnage satirique de l’ophtalmologiste

L’humour a toujours fait partie de la vie de l’ophtalmologiste Will Flanary, MD. Il a commencé à présenter ses numéros au secondaire. À l’université et à l’école de médecine, ses blagues lui permettaient de payer sa bière pour la soirée, mais il a dû faire une pause en raison des exigences de la résidence et des responsabilités qui venaient avec sa nouvelle vie de famille. À 25 ans, la découverte d’un cancer des testicules et les traitements qui ont suivi le ramènent à l’écriture humoristique, un moyen pour lui d’entretenir la joie pendant cette période difficile.

C’est là que le Dr Glaucomflecken entre en scène. Au cours des cinq dernières années, il a attiré un nombre impressionnant d’abonnés sur TikTok en tournant à la blague les absurdités de la vie médicale.

Dr Will Flanary (photo soumise)

Le Dr Flanary (et le Dr Glaucomflecken!) tiendra une conférence plénière lors de la Conférence internationale sur la formation des résidents qui aura lieu en mode virtuel, du 20 au 22 octobre. Il y parlera du rôle de l’humour en médecine et de la façon dont les médecins peuvent en faire un outil précieux.

Le processus de création

Le Dr Flanary décrit le processus de création de ses vidéos comme étant très spontané. Il part d’une liste de trois ou quatre idées puis trouve un moyen de construire des blagues autour de ces idées et d’en faire un sketch d’une minute. Il tourne ses vidéos TikTok selon ce que son horaire et sa vie de famille lui permettent, en s’efforçant d’en créer deux nouvelles par semaine.

« J’aime vraiment faire ces vidéos. Si je me suis lancé sur TikTok, c’est parce que je commençais à me lasser de Twitter. La capacité d’attention est de plus en plus limitée, surtout sur les médias sociaux, alors je pense que [TikTok est] le médium parfait pour ce que je fais. »

Ses personnages, qui comptent un résident peu confiant avec mille et une questions, un chirurgien qui fait du vélo de montagne et un radiologiste oublié qui habite au sous-sol de l’hôpital, ont fait écho auprès de spécialistes du monde entier en raison de l’intemporalité des stéréotypes qu’ils présentent.

« C’est vraiment incroyable, à quel point rien ne change en médecine. C’est normalement le même genre de personnes qui vont en neurologie ou en chirurgie, peu importe où on se trouve. »

Le point fort de son humour est de présenter l’expérience de la résidence et les relations entre les spécialistes. C’est l’occasion d’attirer les projecteurs sur la hiérarchie et les dynamiques de pouvoir en médecine.

« La résidence est une situation tellement unique. Vous venez de devenir médecin, vous apprenez constamment, vous travaillez de longues heures et vous êtes impuissant », explique-t-il. « Dans cette situation insurmontable, l’humour vous permet de gagner un semblant de contrôle par le rire et les blagues. Je ne fais que reproduire toutes ces expériences. C’est bien reçu parce que tout le monde passe par là pendant la formation médicale. »

Quand humour rime avec #EdMed

Les occasions de prendre la parole lors de conférences se sont multipliées depuis
que le Dr Flanary a révélé être l’homme derrière le Dr Glaucomflecken. Les conférences lui permettent d’adapter son humour basé sur l’éducation à un nouveau public d’universitaires et de rendre amusant l’apprentissage de matériel qui peut autrement être aride. Bien que les événements virtuels lui aient permis de diversifier le type de conférences qu’il a l’habitude de faire, l’énergie des rencontres lors des événements en personne lui manque.

En plus de ses vidéos sur TikTok et des conférences qu’il présente, le Dr Flanary collecte des fonds, avec l’aide de ses abonnés, pour First Descents, un organisme sans but lucratif qui change la vie de jeunes adultes atteints d’un cancer ou d’autres maladies sérieuses en leur offrant des aventures en plein air. Après avoir survécu à une récidive de cancer (et à un arrêt cardiaque à l’âge de 34 ans), le Dr Flanary tient absolument à redonner à First Descents.

« Ce petit organisme a eu une incidence énorme sur mon rétablissement d’un point de vue émotionnel et mental », explique-t-il. « J’aime parler d’eux et sensibiliser les gens aux arrêts cardiaques chez les jeunes. »

« Vous savez, je préfère ne pas continuer à essayer de mourir! »


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