La science programmatique au service de la santé maternelle et infantile au Pakistan

Le 7 juin 2022 | Auteur : Personnel du Collège royal
Lecture de 3 minutes

Ces dernières années, le Pakistan a accompli d’importants progrès pour améliorer la santé de sa population. La santé maternelle et infantile demeure toutefois à la traîne par rapport aux objectifs du pays.

Plusieurs raisons expliquent cette situation, selon Marissa Becker, MD, FRCPC. L’un des problèmes concerne le manque de possibilités d’apprentissage de méthodes de recherche qui pourraient permettre aux cliniciens et aux autorités de santé publique de renforcer leurs programmes. Mais grâce à une subvention en 2022 du programme de développement, d’aide et de collaboration à l’échelle internationale (DACI), la Dre Becker et son équipe enseigneront une approche appelée «  pour aider ces personnes à repérer des données et à s’en servir pour apporter des améliorations importantes.

La Dre Marissa Becker (photo soumise)

La science programmatique est un processus itératif

« Au lieu de tenter de mettre la théorie en pratique, la science programmatique vise à la sortir de la pratique et à utiliser la recherche et la génération de connaissances pour orienter les programmes », explique la Dre Becker.

Autrement dit, dans un contexte de science programmatique, le programme lui-même révèle des écarts dans les résultats à l’échelle d’une population ou dans la prestation de services et produit des questions de recherche pour corriger ces écarts. À l’aide d’une approche itérative, la science programmatique réintègre les connaissances et les données probantes dans un programme pour l’optimiser et améliorer les résultats à l’échelle de la population.

« Imaginons que les fournisseurs se soient fixé un objectif d’accouchements institutionnels [bébés nés à l’hôpital] de 90 %, mais qu’ils n’atteignent que 50 % », indique la Dre Becker. À l’aide de la science programmatique, ils tireront parti des données de programme existantes ou en généreront de nouvelles pour comprendre pourquoi cet écart existe. « L’écart est-il uniforme à l’échelle du pays? Touche-t-il les femmes de faible statut socioéconomique de façon disproportionnelle? » En répondant à ces questions, les fournisseurs peuvent savoir quelles interventions ou approches sont nécessaires pour corriger les écarts et les inégalités.

L’Institute for Global Public Health (IGPH) de l’Université du Manitoba travaille au Pakistan depuis plus de 15 ans. Il y mène une initiative sur trois ans en partenariat avec la Health Services Academy et le Centre for Global Public Health du Pakistan pour présenter une approche de science programmatique visant à améliorer la santé des mères et des enfants au pays. La Dre Becker, qui se sert depuis longtemps de la science programmatique, dirige le projet. Elle est professeure agrégée de sciences de la santé communautaire, de microbiologie médicale et de maladies infectieuses à l’université, et directrice des collaborations techniques à l’IGPH. Elle travaille avec Maryanne Crockett, MD, FRCPC, pédiatre, et Lisa Avery, MD, FRCSC, obstétricienne, pour mettre en œuvre le programme au Pakistan.

Un programme de formation de trois ans

Des fonds du programme DACI du Collège royal permettront la création d’ateliers pour 30 cliniciens et agents de santé publique.

  • Durant la première année, les participants acquerront les rudiments de la science programmatique, de l’analyse de données et de l’application des connaissances. Ils étudieront aussi les pratiques exemplaires en matière de santé maternelle et infantile.
  • Lors de la deuxième année, de petits groupes cibleront un défi lié à la santé maternelle et infantile et collaboreront avec un mentor pour mettre sur pied un projet de recherche employant une approche de science programmatique.
  • La troisième année sera axée sur l’utilisation de données pour la prise de décisions et l’application des connaissances, avec pour objectif d’optimiser les résultats à l’échelle de la population.

La Dre Becker évaluera le succès de l’initiative par la mesure dans laquelle les équipes se servent des données pour apporter des changements de programme. « Nous voulons que les personnes en formation utilisent la science programmatique de la bonne façon et qu’ils promeuvent cette approche. »

Occasion de bénévolat

La Dre Becker est à la recherche d’Associés souhaitant contribuer bénévolement à cette initiative de formation.

Si vous désirez vous joindre aux bénévoles, veuillez envoyer un courriel contenant quelques renseignements sur vous à l’adresse daci@collegeroyal.ca (objet : Projet de la Dre Becker au Pakistan). Votre courriel sera transmis à la personne responsable du projet.


Mots-clés


Laissez un commentaire. Afin de réduire le courrier indésirable, les commentaires sont examinés avant d'être affichés.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Envoyer