Faites la connaissance du président du Collège royal, le Dr Richard Reznick

Le Dr Richard Reznick, président du Collège royal (Photo : Lauren Kaufmann)
Le Dr Richard Reznick, FRCSC, MEd, FACS, FRCSEd (hon), FRCSI (hon), FRCS (hon), participe à nos activités depuis près de 30 ans. Il a occupé divers postes de direction, dont ceux de vice-président de l’Éducation au Collège royal et de vice-président de Collège royal International.
Chirurgien, le Dr Reznick a été directeur fondateur d’une unité de recherche dans le domaine de l’enseignement (le Centre Wilson), directeur du Département de chirurgie à l’Université de Toronto et doyen de la Faculté des sciences de la santé de l’Université Queen’s. Au début de sa carrière, il a aussi joué un rôle clé dans le développement de l’ECOS qui est maintenant utilisé pour l’obtention du permis d’exercice au Canada. En tant que doyen de la Faculté des sciences de la santé de l’Université Queen’s, il a parrainé la transition de tous les programmes de résidence de cette université vers un modèle axé sur l’approche par compétences.
Le 25 février 2021, il est devenu notre 46e président.
Nous avons discuté récemment avec lui de sa vie familiale, de ses priorités pendant les deux prochaines années et du soutien qu’il compte fournir aux Associés.
Qu’est-ce que les Associés et les résidents affiliés devraient connaître à votre sujet?

Le Dr Reznick et Saul, son petit-fils, en train d’opérer Mickey. (Photo soumise)
D’abord et avant tout, ma famille que j’adore, mon épouse Cheryl, nos trois merveilleux enfants et leurs partenaires, et Saul, mon petit-fils, âgé de trois ans et demi. Nous sommes très unis et j’aime passer du temps avec eux, surtout avec mon petit-fils.
Sur le plan professionnel, j’ai pris une décision très importante au terme de ma formation en 1982 : acquérir une expertise particulière en formation médicale. Cette décision de me concentrer sur l’aspect éducatif de notre mission universitaire a été déterminante et a tracé mon cheminement de carrière. Comme le Collège royal est une organisation essentiellement chargée de la formation médicale, je suis ravi d’assumer ce nouveau rôle.
Quelles sont vos priorités pour les deux prochaines années?
J’entre en fonction à la tête de l’organisation en étant convaincu que l’avenir est très prometteur.
Je compte appuyer et promouvoir la poursuite de la transition des programmes de résidence au Canada vers un modèle axé sur l’approche par compétences. La compétence par conception donne une occasion sans pareille de faire avancer la formation médicale, ce qui contribuera au renforcement de nos programmes de formation et du système de soins de santé.
J’aimerais aussi que le Collège royal consulte et appuie davantage les résidents et les Associés tout au long de leur carrière. De plus en plus, les Associés actuels et futurs repousseront les limites et se tourneront vers des innovations. Nous sommes au début d’une grande transformation en médecine, marquée par la présence de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies. Le Collège royal doit contribuer à offrir une formation de pointe propice à l’avancement et à l’amélioration des soins aux patients.
Je compte aussi poursuivre sur la lancée de nos activités liées à l’équité, à la diversité et à l’inclusion. Nous avons commencé à prendre des mesures en vue de fournir des soins de qualité adaptés à la culture des populations mal desservies. Nous devons continuer de prioriser l’intégration de la formation sur la santé des Autochtones à l’ensemble des programmes de résidence et de la pratique professionnelle en fournissant des ressources et des outils éducatifs dans ce domaine. Nous nous sommes engagés à écouter, à apprendre, à lutter contre le racisme et à promouvoir l’équité, la diversité et l’inclusion en médecine et au quotidien. Nous devons enraciner ces valeurs dans tous les aspects du continuum des soins de santé, dans la formation et dans nos systèmes.
Le président doit aussi établir un solide partenariat avec le Conseil et l’équipe de direction du Collège royal afin d’agir de concert et de donner suite à la vision et à la mission de l’organisation.
Qu’est-ce qui vous emballe le plus dans ce nouveau rôle?
Je travaille avec le Conseil d’une façon ou d’une autre depuis près de 30 ans. J’ai d’abord siégé à un comité chargé de la conceptualisation initiale de CanMEDS, ce qui m’a permis de mieux connaître le Conseil au fil des ans. Ce qui m’emballe le plus, c’est de continuer, avec une plateforme différente, de miser sur l’avancement de la formation pour améliorer les soins de santé partout au pays.
Comment comptez-vous continuer de consulter et d’appuyer les Associés et les résidents affiliés?
La participation des Associés est essentielle pour nous tous. Nous devons veiller à ce que le Collège royal demeure un partenaire de confiance pour eux et les institutions où ils travaillent. Il importe que les Associés aient confiance en notre capacité de superviser le processus pédagogique et d’offrir des examens de grande qualité. Maintenant plus que jamais, le Collège royal doit participer au soutien des Associés durant leur carrière. Il y aura des hauts et des bas, mais les changements qu’ils connaîtront durant les 40 prochaines années surpasseront ceux que nous avons connus il y a 40 ans. Les transitions de carrière des futurs spécialistes seront donc peut-être plus nombreuses et je pense que le Collège royal peut contribuer grandement à les y préparer et les doter de nouvelles compétences.
J’aimerais également que le nombre de résidents affiliés augmente. Nous avons différents points de contact avec les résidents dans les universités, par exemple, la MRC et la FMRQ. Ils favorisent les échanges avec les résidents, mais peu d’entre eux choisissent de devenir résidents affiliés. J’aimerais qu’ils soient plus nombreux et nous veillerons à offrir des avantages aux résidents et à les mettre à contribution de façon significative.
Comme la pandémie de la COVID-19 perdure, quelles sont nos priorités les plus immédiates?
Comme toutes les organisations à l’échelle mondiale, le Collège royal a dû prendre des mesures. Nous devions poursuivre nos principales activités, ce que nous avons fait avec brio. La tenue de nos examens en est un bon exemple. Au cours de la dernière année, les changements ont été considérables et accélérés. Nous avons créé et offert des examens virtuels, ce qui, normalement, aurait pris des années, mais l’équipe des examens l’a fait en quelques mois. Plusieurs autres unités ont emboîté le pas, ce qui montre que notre organisation peut faire face à une situation et à des pressions hors du commun, et relever le défi d’une manière dont nous pouvons tous être fiers.
Certains aspects m’inquiètent cependant. Celui qui m’inquiète le plus actuellement est l’expérience réduite des résidents dans certaines spécialités, car il faut prioriser les soins aux patients atteints de la COVID-19. Celle-ci a eu des répercussions très importantes, surtout sur les disciplines interventionnelles. Il faut en tenir compte et continuer d’innover pour optimiser les expériences d’apprentissage, et permettre à tous les résidents d’acquérir les compétences liées à leur discipline.
Vous entrez en fonction dans un contexte de pandémie mondiale; comment allez-vous relever les défis qui y sont rattachés?
Comme la plupart des autres organisations, nous avons dû nous adapter aux réunions virtuelles et nous en avons tiré le meilleur parti et maintenu la communication. Avant, les réunions du Conseil se tenaient pendant deux ou trois jours, maintenant, elles sont offertes simultanément à plusieurs endroits, sur Zoom ou WebEx. C’est là que réside le plus grand défi, selon moi, car nous risquons de perdre la créativité qui découle de discussions fructueuses autour du refroidisseur d’eau ou d’une tasse de café à la fin de la journée; il nous faut trouver des façons de nourrir cette créativité autrement. Si la pandémie frappe encore plus longtemps, nous devrons nous livrer à cette réflexion stratégique de différentes façons, ce qui, pour le Conseil, sera un défi important à relever.
Le Dr Reznick exercera son mandat de 2021 à 2023. Lisez sa biographie complète.