Développement et croissance : le legs du Dr Padmos au Collège royal
Ce mois-ci, Andrew Padmos, MD, FRCPC, prend sa retraite, après 13 ans au poste de directeur général. Durant son mandat, il a mené des transformations en formation médicale, institué le Collège royal en tant que partenaire mondial, revitalisé les structures des activités fondamentales de l’organisation et élargi le champ d’activité du Collège royal.
« Pendant toutes ces années passées à la tête du Collège royal, il s’est non seulement adapté au changement, il a provoqué le changement », fait remarquer Bill Tholl, OC, MA, IAS.A, membre public au Conseil. « En tant que directeur général, il a mené de front certains des changements les plus significatifs depuis le rapport Flexner, notamment le récent passage à CanMEDS 2015, la nouvelle orientation de Collège royal International et la transition progressive vers La compétence par conception ».

Le Dr Andrew Padmos
Un agent de changement au Canada
Avant son arrivée au Collège royal en septembre 2006, le Dr Padmos était commissaire de Cancer Care Nova Scotia à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et chef du programme de traitement du cancer du QEII Health Sciences Centre; il a aussi occupé d’autres postes à l’Université Dalhousie et à la Capital District Health Authority. Hématologue de formation, il a aussi travaillé à Kingston (Ontario), à Riyad (Arabie saoudite) et à Calgary (Alberta). Alors qu’il était résident, il fut président de la Professional Association of Internes and Residents of Ontario (aujourd’hui la PARO) et de l’Association canadienne des médecins résidents (aujourd’hui Médecins résidents du Canada).
« Le Dr Padmos a eu autant, voire plus, d’influence sur les soins de santé et la médecine spécialisée que quiconque de sa génération », souligne Tom McLaughlin, MD, FRCPC, qui siège au Conseil du Collège royal depuis février. « Bien avant de devenir directeur général du Collège royal, il était un dirigeant efficace et dynamique. Il a créé le premier syndicat pour les médecins résidents. C’est grâce à lui si les résidents peuvent désormais compter sur un revenu stable et des conditions de travail sécuritaires ».
Selon Randolph Guzman, MD, FRCSC, qui siège aussi au Conseil depuis cette année : « Le Dr Padmos a joué un rôle clé dans l’amélioration des normes éducatives à l’échelle nationale, et il a contribué à l’avancement de ces normes sur la scène internationale. Il ne s’est pas contenté de diriger l’organisation, il a aussi fait preuve d’une grande solidarité à l’égard des membres et des comités dans leur quête d’excellence pour les normes de formation et d’agrément ».
« Il a su relever des défis de taille en tant que dirigeant; il a accumulé des réserves, consolidé des partenariats stratégiques avec des organisations sœurs et, surtout, bâti une équipe incroyablement talentueuse et engagée », soutient M. Tholl.
Assurer la paix, la diplomatie et la stabilité dans le monde
Le renforcement des liens avec le Service de santé royal canadien et les Associés œuvrant dans le domaine militaire, notamment en simulation médicale et en médecine aérospatiale, figure au titre des contributions méconnues du Dr Padmos.
Le major-général Jean-Robert Bernier, MD, FRCPC (Hon), membre public au Conseil, articule sa réflexion. « Cet appui a non seulement permis aux services médicaux militaires à mieux se préparer pour prévenir les blessures et traiter les blessés, les forces armées ont aussi pu améliorer la formation médicale ici comme ailleurs dans le cadre des missions militaires à l’étranger. Sous sa gouverne, le Collège royal a notamment aidé les forces armées à développer et mettre en œuvre des programmes de résidence adaptés à huit spécialités des forces armées en Afghanistan; ces programmes ont par la suite été introduits au pays et, à l’instar d’autres initiatives liées à la santé, ils contribuent à la diplomatie, à la paix et à la stabilité ».
Ces efforts cadraient bien avec la vision globale du Dr Padmos pour le Collège royal : faire connaître les normes et les programmes exceptionnels de formation médicale postdoctorale du Canada à ses partenaires du monde entier. C’est cette vision qui a mené à la création de Collège royal International en 2012.
« Sa façon de diriger les activités de Collège royal International a permis d’améliorer la formation médicale et la santé dans de nombreux pays; la réputation du Collège royal et du Canada en tant que leader mondial est désormais confirmée », ajoute le major-général Bernier.
D’après Bill Pope, MD, FRCPC, membre du Conseil établi à Winnipeg (Manitoba), Collège royal International est un « gage de l’imagination et des idées novatrices du Dr Padmos ».
Leader visionnaire
« Le Dr Padmos a respecté les opinions des membres du Conseil et il était toujours ouvert à leurs suggestions », reconnaît GR La Roche, MD, FRCPC, un membre du Conseil établi à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Le major-général Bernier ajoute : « Selon moi, le Dr Padmos a toujours prêché par l’exemple; son calme, sa modestie, son esprit collégial, son sens de la logique infaillible, son respect de la mission et sa préoccupation profonde pour le bien-être et la reconnaissance des employés le démontrent clairement ».
« On se souviendra de lui pour ses nombreuses réalisations, certes, mais avant tout pour les valeurs qu’il a véhiculées : la fierté à l’égard du Collège royal, l’intégrité et le dévouement », rappelle Franҫoise P. Chagnon, MDCM, FRCSC, présidente sortante du Collège royal.
Elle ajoute qu’il était « le professionnel suprême » et « un optimiste doté d’un profond sens de l’engagement envers le Collège royal ».
« Sa successeure aura tout un défi à relever », conclut le Dr McLaughlin.
Dès janvier 2020, le Dr Padmos restera en poste à titre de dirigeant de Collège royal International pour un mandat d’un an.