Des séances scientifiques stimulantes qui favorisent la collaboration

Le 8 juin 2021 | Auteur : Billet d'invité
Lecture de 4 min

Dr Henri Bi, FRCPC

La pandémie de COVID-19 a fermé les amphithéâtres et forcé tous les départements de médecine à revoir la prestation de la formation médicale continue, y compris le Département d’anesthésiologie de l’Université de la Saskatchewan, où je suis directeur du développement professionnel continu (DPC).

J’aimerais partager ce que nous avons fait pour améliorer nos séances scientifiques, instaurer une culture pluridisciplinaire dans notre faculté et éliminer les obstacles à la communication entre les départements. (Vous trouverez des détails sur la réclamation des crédits de ce projet d’amélioration collectif dans la note d’orientation ci-dessous.)

Au printemps 2020, un grand nombre de spécialités médicales ont mis fin à leurs séances scientifiques afin de se conformer aux mesures de distanciation. Par contre, notre département, avec l’aide du directeur de département provincial – anesthésiologie, le Dr Mateen Raazi, FRCPC, ont jugé qu’il serait extrêmement utile de continuer d’offrir nos séances scientifiques virtuellement.

Durant cette période, les gens voulaient en savoir plus sur des sujets non traditionnels, comme l’accès à l’équipement de protection individuelle, les options de traitement, les vaccins contre le SRAS-CoV-2 et le soutien en santé mentale. Nous avons donc présenté des séances hebdomadaires à l’échelle de la province sur WebEx et invité des conférenciers spécialistes des maladies infectieuses, des chercheurs de pointe en immunologie, des chercheurs principaux qui évaluent l’utilisation du plasma de convalescence, l’Agence canadienne de protection médicale et même le président de l’Association médicale canadienne.

Depuis le début, nous offrons les séances à un vaste auditoire s’élevant à plus de 250 participants. Nous recevons des commentaires très positifs et encourageants, mais surtout, les autres départements discutent maintenant d’enjeux avec nous et nos relations sont plus étroites.

Si vous désirez accentuer le caractère interdisciplinaire de vos séances scientifiques, voici quelques conseils :

  1. Choisissez des sujets pertinents pour toutes les spécialités. Afin d’apporter de nouvelles perspectives, nous avons mieux cerné des enjeux cliniques controversés et des sujets d’intérêt, non seulement pour nous, mais aussi pour les autres départements. Nous avons ensuite invité d’autres disciplines à se joindre aux discussions.
  1. Prenez le temps de planifier vos séances. Avant de présenter nos séances pluridisciplinaires aux participants de chirurgie interne et de médecine interne générale, les trois responsables du DPC se sont réunis à deux reprises afin de planifier les sujets de discussion, de passer en revue la littérature et de coordonner les conférenciers. Même si la planification a demandé beaucoup de temps, elle nous a permis de nous concentrer davantage sur la façon dont nous pouvons travailler en équipe. Nous avons la chance de compter sur l’aide précieuse de notre responsable provincial du DPC, le DrJames Barton, FRCPC, et de tous les directeurs du DPC des départements avec qui nous avons collaboré. 
  1. Invitez des conférenciers locaux d’autres disciplines à fournir des orientations fondées sur leurs pratiques exemplaires. Les anesthésiologistes doivent actualiser leurs connaissances sur la physiologie et la pharmacologie. Il n’y a pas de meilleurs enseignants que les experts locaux de notre communauté médicale. Les conférenciers populaires sont régulièrement invités, et tout leur département fait partie de l’auditoire. Cela renforce les relations entre les membres des différentes spécialités.
  1. Intégrez les aspects sociaux non traditionnels de la médecine à vos séances d’enseignement. Pour nos séances universitaires, nous avons demandé à des conférenciers de traiter de sujets comme le bien-être des médecins et le racisme en médecine. Pour maintenir une continuité, nous réinvitons certains conférenciers afin d’animer un atelier comprenant des études de cas. L’inégalité entre les sexes en médecine, en particulier au sein du personnel de direction, est un autre sujet que nous prévoyons aborder durant la prochaine année universitaire. D’autres départements me demandent souvent d’organiser des séances conjointes; il y a quelques années, je devais supplier les gens dans le couloir pour cela!

La résolution des problèmes en équipe est une tendance qui se dessine en soins de santé. Les innombrables possibilités des séances scientifiques ne sont pas à négliger. Vous choisissez la forme ou le style qui vous convient. J’espère que dans le futur, les séances d’enseignement universitaires seront axées sur la prestation de la formation médicale et permettront aux médecins à temps plein d’améliorer leurs activités d’enseignement et d’encadrement. J’espère aussi que les séances scientifiques joueront un rôle de premier plan pour atteindre cet objectif.

Le Dr Henry Bi, FRCPC, est anesthésiologiste et exerce à Saskatoon, en Saskatchewan. Il est professeur adjoint au Collège de médecine de l’Université de la Saskatchewan et directeur du DPC au Département d’anesthésiologie.


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