Série de profils des pionniers de La CPC

LANCEMENT : 2018
Dr Hariharan Iyer
Conseils du Dr Iyer sur La compétence par conception | Université Western
Discipline :
Néphrologie
Ressource préférée sur le perfectionnement du corps professoral :
Les pages Web sur l’approche par compétences en formation médicale de la Schulich School of Medicine and Dentistry (en anglais seulement)
Quelles grandes leçons avez-vous tirées durant la mise en œuvre de la CPC?
Bien que la mise en place de la CPC ait suscité son lot d’angoisse, notre façon de fonctionner n’a pas été si bouleversée. La CPC, c’est essentiellement un changement culturel et un décalage des méthodes de documentation et d’approbation.
Quel a été votre plus grand défi lors de la mise en œuvre de la CPC?
Notre environnement informatique posait problème puisque les résidents devaient ouvrir une session et passer leurs APC au peigne fin pour connaître le nombre d’observations qu’il leur fallait. Nous avons remédié à la situation en imprimant des cartes de poche sur lesquelles figurent les APC et les observations requises. Les résidents peuvent conserver leur carte avec leur insigne d’identification.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres directeurs de programme?
Ne paniquez pas. La CPC passe peut-être par un changement culturel, mais elle est tout à fait réalisable si on s’y prend d’avance. Formez un comité de compétence avant de commencer, établissez les dates des réunions et veillez à ce que le comité représente l’ensemble des professions médicales.
Quelle stratégie avez-vous adoptée pour mobiliser vos enseignants et gérer leurs attentes?
Il s’agissait d’une question préoccupante à cause de l’éventail d’intervenants dans notre programme : cliniciens, scientifiques, chercheurs et éducateurs. Comment faire pour que le message se rende au bas de la pyramide? Dix-huit mois avant l’adoption de la CPC, nous avons organisé des ateliers d’orientation pour les enseignants afin de leur expliquer la nature de la CPC. Nous leur avons aussi dit pourquoi elle était mise en place et de quelle façon. Un an avant l’adoption, nous avons commencé à faire de la promotion et à diffuser de l’information à chacune des réunions bimensuelles de département pour l’ensemble de la ville. Nous avons expliqué ce qu’est une APC, ce qu’est un jalon, et quelles sont les étapes de la formation, etc. Nous avons aussi présenté une démonstration de notre logiciel de CPC, de l’ouverture de session au dernier clic du formulaire d’évaluation.
D’après vous, quels avantages la CPC procurera-t-elle à votre programme?
Le principal avantage, c’est la possibilité d’observer une faiblesse très spécifique chez un stagiaire beaucoup plus tôt dans le processus. Par exemple, si un résident est globalement habile dans une procédure mais présente une faiblesse dans un aspect précis, la CPC permet d’isoler cette faiblesse et de proposer des mesures correctrices.
Quels outils utilisez-vous pour mobiliser les enseignants?
Nous misons principalement sur des ateliers et des séances d’information périodiques à nos réunions de département. Nous avions initialement prévu une retraite d’une journée entière, mais nous avons jugé que les enseignants y seraient bombardés d’information. Quand on s’y prend suffisamment d’avance, la difficulté de convaincre le corps professoral peut facilement être contournée.
Quelle est votre plus grande source de fierté dans votre cheminement vers la CPC?
Je suis satisfait que notre cheminement n’ait pas été cahoteux en dépit des difficultés et de l’angoisse du départ. Nous avons su planifier, mettre en place un comité de compétence suffisamment d’avance, et nous nous sommes donné la marge de manœuvre nécessaire pour résoudre les problèmes.