Améliorer le perfectionnement des enseignants en oncologie africains

Le 24 septembre 2020 | Auteur : Personnel du Collège royal
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Ce projet a reçu une subvention du nouveau programme de Développement, aide et collaboration à l’échelle internationale du Collège royal en 2020. Cette subvention appuie des projets visant à améliorer l’enseignement aux professionnels de la santé et à renforcer les capacités locales dans les pays à faible et moyen revenu.


Parmi les décès dus au cancer, 70 % surviennent dans des pays à faible et moyen revenu, où sont investies seulement 5 % des ressources mondiales pour la lutte contre le cancer. En Afrique, le fardeau croissant de cette maladie, conjugué à la pénurie d’oncologues, expose les enseignants en oncologie à un grand risque d’épuisement professionnel, et les patients atteints de cancer à un risque élevé de détérioration de leur état de santé.

« Il y a une pénurie chronique d’oncologues en Afrique, et la plupart de ceux qui y exercent sont formés ailleurs, affirme Nazik Hammad, MD, FRCPC, oncologue au département d’oncologie de l’Université Queen’s. Nous devons former, à l’échelle locale, des oncologues capables de fournir des soins rentables de grande qualité. »

Établir une communauté de pratique

La Dre Miriam Mutebi et la Dre Nazik Hammad à Nairobi, Kenya (Photo soumise)

À l’heure actuelle, les quelques enseignants en oncologie africains des programmes de formation médicale postdoctorale ont un accès limité aux ressources de perfectionnement du corps professoral au sein de leurs établissements respectifs. L’Université Queen’s et l’Organisation africaine pour la recherche et l’enseignement sur le cancer (OAREC) ont établi un partenariat dans le but de concevoir et d’offrir aux oncologues africains un cours de perfectionnement du corps professoral qui formera les bases d’une communauté de pratique permanente.

La Dre Hammad, Scott Berry, MD, FRCPC, et leur équipe de projet lanceront un programme triennal, financé en partie par le programme de Développement, aide et collaboration à l’échelle internationale du Collège royal, qui consistera à :

  • évaluer les besoins de perfectionnement des enseignants en oncologie africains;
  • définir le contenu et concevoir des modules en ligne ainsi que des webinaires à des fins pédagogiques;
  • mettre sur pied des ateliers et des activités d’apprentissage en personne pour favoriser le réseautage;
  • évaluer les modules en ligne et les webinaires afin de s’assurer qu’ils répondent aux besoins d’apprentissage des oncologues africains.

« Cette initiative mènera à la création d’un réseau communautaire d’apprentissage scientifique dont les membres cherchent à atteindre des objectifs communs et durables », précise la Dre Hammad. Elle explique que le projet vise à favoriser la compréhension approfondie du système qui cause les difficultés auxquelles se heurtent les enseignants en oncologie, tout en énonçant régulièrement une théorie d’amélioration. Ce projet respectera la rigueur des principes de l’amélioration de la qualité. Les activités seront aussi soigneusement coordonnées afin de mettre à l’essai les idées et de vérifier comment elles sont appliquées dans la pratique.

L’importance de l’apprentissage bidirectionnel

La Dre Hammad souligne l’importance de l’apprentissage bidirectionnel dans le cadre de la collaboration avec les enseignants africains. « Les pays avec lesquels nous travaillons ont beaucoup à nous apprendre au sujet de la créativité et de la résilience, mentionne-t-elle. Les oncologues qui travaillent dans des milieux dépourvus de ressources doivent posséder des compétences exceptionnelles en négociation et jouent un rôle important dans la défense des intérêts et les groupes de patients. En collaborant avec eux, nous tirerons des leçons qui pourront nous aider à améliorer le système de santé canadien. »


En raison de la COVID-19 et des restrictions de voyage, plusieurs activités de projet prévues plus tôt cette année ont été reportées. Certaines d’entre elles ont depuis repris, tandis que d’autres seront relancées au moment opportun, lorsqu’il sera sécuritaire de le faire.


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